La Région Dents du Midi se profile sur le cyclotourisme. Connue pour ses itinéraires et descentes VTT, la destination se tourne désormais vers les amateurs de route. Champéry, Val-d’Illiez, Troistorrents et Monthey sont en train d’homologuer quelque 150 kilomètres d’itinéraires, tracés par leur champion local, Steve Morabito. En tout, sept parcours quadrillent la vallée, certains croisant les itinéraires cantonaux du Valais Vélo Tour. «Ces tracés ne sont pas figés, ils peuvent se combiner, s’entrecroiser. Il faut les voir comme un réseau de routes choisies pour les sportifs», détaille le cycliste professionnel. «Avec ses transports publics, ses hôtels et ses bains thermaux, la région offre un terrain de jeu idéal. En partant de la plaine, on peut atteindre des cols mythiques à 1700 mètres.»
L’homologation, une première étape
Une fois l’homologation par le canton terminée, la signalétique devrait être mise en place durant l’été. Le balisage officiel permettra aux tracés d’être promus par Valais Wallis Promotion et Suisse Mobile. «Ensuite, en phase deux, nous entendons profiter des crédits NPR pour inciter les hôtels et restaurants de la vallée à faire des démarches pour mieux accueillir les cyclistes», informe Tommy Stefanelli de la Région Dents du Midi. «La vallée est déjà connue pour le cyclisme de route avec l’arrivée de grands tours tous les deux ans. L’objectif est que les sportifs de passage génèrent des nuitées supplémentaires. Et avec l’arrivée du vélo de route électrique, nous sommes certains que le nombre de pratiquants augmentera.» Selon les statistiques de VWP, le vélo de route est effectivement en plein essor. «La fréquence moyenne de la pratique du vélo en Suisse, hors VTT, est de 45 jours par an contre 20 jours pour la randonnée», détaille Laura Marro, chargée de communication à VWP. Le 16 juin prochain, Champéry accueillera l’arrivée de la dernière étape du Critérium du Dauphiné, l’une des courses à étapes les plus importantes du calendrier de l’Union Cycliste Internationale. Une occasion rêvée pour séduire les amateurs de la petite reine au-delà des frontières.
Source : Le Nouvelliste, Sophie Dorsaz, 08.04.2019
Illustration : JM-Bieuville