08.10.2019Saint-Luc : le Grand Hôtel du Cervin bientôt classé monument historique

Ouvert en 1893, le Grand Hôtel du Cervin de Saint-Luc est sur le point d’être classé parmi les monuments historique de l’Etat du Valais. En rénovation depuis mai 2019, l’établissement est un témoin de l’essor du tourisme dans le val d’Anniviers.

La bâtisse surplombe le village de Saint-Luc et le val d’Anniviers. Depuis sa terrasse, le visiteur jouit d’une vue dégagée sur la couronne impériale des Alpes. Ouvert en 1893, le Grand Hôtel du Cervin est de ceux qui ont contribué à l’éveil du tourisme estival de la vallée. Entre 2013 et le printemps 2019, il a été exploité sous la forme d’une «guest-house».

Classé objet d’importance cantonale, le bâtiment est aujourd’hui en passe de figurer au rang des monuments historiques de l’Etat du Valais. Le 6 septembre dernier, le Département de la mobilité, du territoire et de l’environnement faisait en effet paraître la mise à l’enquête du dossier relatif au classement et à la mise sous protection du bâtiment. Cette publication n’ayant suscité aucune opposition, le dossier doit maintenant être avalisé par le Conseil d’Etat. 

Pérenniser sur le long terme

«Une mise sous protection peut s’apparenter à un contrat qui lie le propriétaire de l’hôtel au canton et qui stipule que le bâtiment doit être pérennisé sur le long terme», résume Laurent Grichting, responsable des monuments du Bas-Valais auprès du Service cantonal immobilier et patrimoine (SIP).

En d’autres termes, la remise en valeur d’un monument protégé doit se concrétiser à travers une restauration plutôt qu’une transformation. C’est précisément ce qui se passe à Saint-Luc. En parallèle à sa demande de mise sous protection du bâtiment, son propriétaire – une société anonyme regroupant une trentaine d’actionnaires amoureux de Saint-Luc – a entamé en mai dernier des travaux de restauration. 

Un partenariat public-privé

Devisées à 7 millions de francs, ces opérations permettront de conférer un nouveau souffle à cet établissement, tout en maintenant son caractère authentique et son affectation hôtelière. Elles sont financées par la société anonyme, mais pas uniquement. «La mise sous protection formelle de l’hôtel nous permettra de recevoir des subventions non négligeables de la part de la Confédération et du Canton. Des emprunts et crédits NPR entrent également en ligne de compte», explique le président de la SA Jean-Jacques Schilt. Et de préciser que l’Association des Amis du Grand Hôtel du Cervin, forte de ses 200 membres, participe également à ce projet.

«Un témoin de l’essor du tourisme»

Adjoint au patrimoine pour le SBMA, Benoît Coppey explique que sur les 515 hôtels historiques recensés en Valais entre 1815 et 1914, rares sont encore ceux à avoir été mis sous protection. «Le Grand Hôtel du Cervin fait partie de cette première vague d’hôtels qui se sont construits simultanément à l’essor du tourisme de la région. C’est un témoin de cette époque, et un bel exemple d’authenticité.»

En parallèle à cette restauration, la commune d’Anniviers investit 5 millions de francs pour la construction d’un centre de bien-être dans le sous-sol de l’hôtel. «Cet espace sera géré par le futur exploitant de l’établissement, et il sera ouvert au public grâce à une convention signée avec la société anonyme», indique David Melly, président d’Anniviers. 

Le nom de l’exploitant devrait tomber d’ici à la fin de l’année. La réouverture du Grand Hôtel du Cervin est prévue pour juin 2021. Il proposera alors une centaine de lits.

1500 bâtisses dignes de protection communale

Le 12 avril, la commune d’Anniviers faisait paraître une mise à l’enquête publique visant à classer 1500 bâtiments situés en zone de vieux villages dans l’inventaire des objets dignes de protection communale. Autant de granges, raccards ou maisons en madriers que l’exécutif entend protéger. «L’objectif est de pouvoir appliquer des règles strictes en cas de travaux de rénovation, afin de maintenir l’aspect typique de ces bâtisses qui sont l’un des atouts touristiques de nos villages», explique le président David Melly. Il précise qu’avec cette protection, les bâtiments concernés pourraient être transformés en résidences secondaires dans le cas où il s’agirait du seul moyen de les conserver.

Source : Le Nouvelliste, Florent Bagnoud, 07.10.2019
Illustration : Christian Hofmann/a

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